Posté le 21/07/2017
Stage : un vendredi
haut en couleur
Arrivée jeudi en fin de journée, dans l’accueillante commune de Saulxures-sur-Moselotte, la délégation bisontine a vécu une journée fondatrice, entre efforts physiques réels et bonne dose de solidarité. Un ciment précieux.
Loin des yeux, près du cœur. Exilés dans les Vosges, où ils ont bien fait d’élire domicile, pour cette fin de semaine, les Bisontins vivent un stage extrêmement propice, dans ce cadre vallonné de Saulxures-sur-Moselotte. Les Francs-Comtois n’ont pas seulement respiré le bon air, ils ont pris du bon temps. On vous retrace quelques moments insolites.
02h30. Alors que certains murs tremblent dans les chambres, un homme fait son apparition, au rez-de-chaussée du gite de la Moselotte. Le voisin de chambre d’Osvaldo Magnani ronfle comme un sonneur. Pour l’adjoint, ce n’est plus possible : il finira la nuit en bas, sur le canapé. Et donc loin d’un collègue qui se reconnaîtra.
7h27. Le même Osvaldo, homme à tout faire, est déjà aux affaires, derrière son bar qu’il tiendrait à merveille. Un coup d’œil sur les tasses avec café incorporé et l’homme tranche : on fera couler du bon petit noir. Il fallait bien un point négatif, dans les superbes courses effectuées, la veille, par les incontournables Patricia et Géraldine.
9h10. Les 21 Bisontins arrivent à la base de loisirs du lac de Saulxures. Ils vont découvrir les vélos qui leur servira de partenaire particulier, pendant cette mi-journée. Un garçon tire la gueule. Lucas Cuenin hérite d’un deux-roues doté d’un porte-bagage très viril. Belle allure.
9h31. Alors que Thomas Lorge, le préparateur physique, mène bon-train devant, le gruppetto est rapidement formé. Deux membres du staff et Ludovic Golliard. On repassera pour l’étape du Tour, les trois hommes font de la patinette.
9h50. L’entraîneur dont on parlait, en tout début de journée, fait encore des siennes. « Rho j’ai mal au c. » s’exclame-t-il régulièrement sur la route. Au plus grand bonheur des marcheurs de la voie verte, entre Vagney et Dommartin.
11h20. A l’arrière, la sélection s’est opérée et les groupes ont explosé, alors que se présentait le col de Morbieux, que le quatuor Lorge-Cuenin-Fainot-Goujon a digéré avec le plus de succès. Des gratteurs se distinguent. « J’ai ralenti, parce que y’avait un radar » signe Mohamed Hamdache, au moment du casse-croûte préparé par Gilles Wessier et Jean-Luc Manso.
12h18. Ce pique-nique est d’ailleurs retardé. Trois joueurs sont portés disparus : Ryan Ha, Yannick Cyprien et le Colonel M’Boa. « On s’est perdu en tentant de monter le col » sont parvenus à sortir les retardataires. Fallait le faire.
14h10. Les embarcations sont mises à l’eau, après un transfert effectué jusqu’à Saint-Nabord, par l’équipe de Vosges canoë. La sortie provoque quelques craintes chez Lucas Cuenin, qui se retrouve en binôme avec un Gilles Wessier, détrempé et « épuisé au bout de 20 mètres ». « Mais j’ai fini par lui dire de se reposer, j’avais trouvé ma position. Bon, il restait 10 mètres » a renchéri l’intéressé. Sorti de la Moselle, le Rudipontain venait de faire double effort.
16h42. Trois hommes sont désespéramment attendus à Eloyes. Seul canoë à trois : l’équipe Hamdache, Crolet, Boussaïd a bu la tasse, « bien quatre ou cinq fois » confesse le dernier cité. Les gaillards ont fait mieux. A force de se retourner, ils en ont perdu leur tee-shirt. Quant à la pagaie, disparue ont-ils longtemps pensé, elle était accrochée à l’arrière de l’embarcation. Fine équipe.
19h20. Alors que Nicolas Pesenti, Kara Dabo, Isidore Nandjui et Robin Vauthey ont rejoint leurs partenaires, le chef Hervé Genet est au barbecue, avec les saucisses-merguez du vice-président Jaouad Amarouch. « J’ai un bon commis » jure-t-il, en regardant Ludovic Golliard, aux manettes également du début à la fin.
20h10. L’heure du bizutage a sonné. Qu’ils soient joueurs ou membres du staff, les petits nouveaux s’exécutent au chant. Canette de bière à la main, pour Robin Vauthey, pour mimer un micro. Il faudra attendre Kacem Amaouche pour sortir un peu du registre très rap.
23h40. « Vous avez pas envie d’une glace vous ? » balance Gilles Wessier. Bien tenté, Osvaldo Magnani se lève du salon, passe devant la demi-douzaine de joueurs devant la PS4 et revient, plié en quatre, avec un cône déniché on ne sait où. « Ouais, j’en ai trouvé » lance-t-il, avant de partir dans un long fou-rire, en voyant Gilles et Thomas Lorge se précipiter. De glace, il n’y avait plus. La dernière, avalée par l’Argentin, était périmée depuis… 2013. « Je le sens… » esquissait-il, mitigé, devant la télé, alors que son voisin Thomas Lorge se demandait quelle nuit il allait passer, à côté… de Hervé Genet et Osvaldo Magnani.
A Saulxures-sur-Moselotte, Maxime Chevrier
Colonel M'Boa n'aime pas être pris en défaut. Y compris sur un canoë. Photo Jean-Luc Manso.