Posté le 09/07/2017
Tout pour bien travailler…
Dans la pile de dossiers chauds de cette colossale intersaison, le développement du staff technique figurait dans les priorités. Avec quatre nouveaux visages (adjoint, entraîneur des gardiens, préparateur physique et travail vidéo), le résultat est remarquable.
Les anciens, qui ont connu galère, système-D et débrouillardise mesureront vite le chemin parcouru. La nouvelle aventure du Besançon Football s’effectuera avec un staff qui ne dépareillerait sans doute pas, une ou deux divisions plus haut. « La dernière fois que j’ai été autant entouré, c’était avec le BRC, en National » lâche Hervé Genet, particulièrement satisfait de ce renfort. « Un entraîneur est souvent seul. J’aime travailler en groupe, ça te fait changer, ça t’aide, car tu n’es jamais sûr de ton fait ».
Mécaniquement, l’exigence quotidienne montera de plusieurs crans. L’effectif, soumis à une autre concurrence que la saison dernière, aura cette fois absolument tous les ingrédients pour bien faire. Ce qui l’obligera, quelque part. Rien ne sera laissé au hasard puisqu’en face du rythme qui sera plus soutenu et impliquant de nouveaux axes de travail, le suivi collectif et individuel sera renforcé, notamment par le biais de présence (bihebdomadaire) de kinés.
Autre gros atout de ce staff : la cohésion, évidente, qu’il dégage d’ores et déjà, avec des hommes que l’aventure BRC avait déjà pris le soin de souder. Cette force-là se ressentant dans le discours de chaque arrivant, promis à une tâche dédiée.
Vincent El Yacout : « Heureux de débuter une nouvelle histoire »
Au rayon des arrivées, celle-ci porte une signification singulière. Nouvel adjoint de Hervé Genet, celui qui avait pris tant de coffre, au BRC, derrière le duo Genet-Guichard, puis au Racing, se dit « forcément heureux de débuter une nouvelle histoire avec le staff, les joueurs, éducateurs et bénévoles du club ».
Pas de doute sur la plus-value du garçon, à qui Hervé Genet déléguera tout un volet d’animations de séance. « Travailler aux côtés de Hervé, c’est un gage de progression et de plaisir. J’ai aimé nos premiers échanges. Toutes les discussions sont tournées autour du jeu ».
L’homme incarne un peu tout, dans cet ADN d’ancrage local que le club développe. Comme Hervé Genet, l’adjoint se réjouit de voir du monde arriver. « Des yeux nouveaux, des compétences nouvelles. Vous savez, même à 61 ans, on a toujours des choses à apprendre. A nous de faire prendre la mayonnaise, je suis confiant pour cela ».
L’ami Osvaldo trouvera, dans ce fonctionnement, la place pour se recentrer sur l’essentiel : le terrain et « le suivi individuel des joueurs », qui lui tient à cœur. « Notre gros atout, ce sera le travail individualisé sur la vidéo. Il ne faut pas tourner autour du pot : la saison dernière, on a péché avant tout par des erreurs individuelles ».
Depuis le retrait, pour raisons professionnelles, de l’apprécié Eric Dura, c’était un manque évident. Il sera résorbé par l’arrivée de Dominique Sanches, aguerri, en tant qu’entraîneur des gardiens, par trois dernières saisons de CFA 2, avec le Racing. « Pour moi, c’est la suite logique d’une progression, après avoir travaillé avec Mika (Isabey) et Yo (Rangdet). Je suis compétiteur, et je pense que c’est le projet pour aller plus haut ».
Comme ses compères, le plaisir de « Dom » se lit sur son visage. « Parce que je suis très, très content de travailler avec Hervé. Il y a un très bon feeling et il y aura une histoire humaine, dans ce staff ». Plaisir ne sera pas synonyme, non plus pour lui, de recréation. Et ses gardiens le vérifieront dès ce lundi. « J’ai l’habitude d’être proche d’eux, mais en même temps, je vais beaucoup leur demander » note celui qui retrouvera une configuration assez analogue à celle qu’il a connue au Racing.
Une autre arrivée du Racing. Et celle-ci aura également son importance. Xavier Plançon chapeautera toute la partie analyse vidéo et statistique, avec un travail instantané qui devrait apporter, tactiquement. « C’est un vrai plus. Il y a également la partie analyse de l’adversaire, pour enlever une certaine anxiété aux joueurs. Surtout, c’est le retour individuel et collectif, avec les joueurs, pour une analyse objective de ce qui a été bien fait ou non. Ce n’est pas un travail facile, il est dans l’ombre et me correspond parfaitement ».
Celui qui a « hâte de vivre à fond cette aventure Besançon Foot », est aussi heureux. « C’est même plus qu’un plaisir pour moi. Le PSB, c’est mon club formateur. Je retrouve avec plaisir des gens comme Samuel Kennel, Sylvie Fagaut, Joël Isabey…Et puis, sportivement, je rejoins Hervé (Genet) et Vincent (El Yacout) qui m’ont lancé. C’est un nouveau départ pour moi, que je prends avec beaucoup d’humilité, pour apprendre le haut niveau avec des personnes qui l’ont déjà connu ».
Maxime Chevrier
A ce staff étoffé, à l'allure prometteuse, s'ajoutent Thomas Lorge, préparateur physique, en plus de l'incontournable Jean-Luc Manso, dirigeant d'équipe. Photo M.C.
LA DIRECTION EST RAVIE
Ils ont été à pied d’œuvre, depuis un moment. Le vice-président Jaouad Amarouch, délégué à la gestion sportive, avoue « une fierté de travailler avec un staff comme celui-ci ». L’homme, sur bien des fronts ces derniers temps, redit le respect qu’il a pour Hervé Genet. « Toutes ces qualités qui viennent se greffer se font sous son impulsion. On est heureux de lui avoir apporté ce soutien ».
Alexandre Radreau, le directeur sportif, ne dit pas autre chose. Passionné, et extrêmement investi « dans ce beau projet après six mois de préparation et de réunions », le responsable a « toujours eu la volonté de mutualiser les compétences de chacun ». Au final, et « même s’il reste encore beaucoup de travail à effectuer pour faire fonctionner un club de cette dimension », Alex retient le recrutement, « ciblé sur des personnes qui souhaitaient s’investir sur le long terme pour renforcer le staff ».