Posté le 07/07/2017
Laurent a encore
les crocs
Il espère bien, définitivement, se poser et finir sa carrière à Besançon, pratiquement sa ville d’adoption. Après avoir pas mal voyagé, Olivier Laurent vient avant tout pour apporter son expérience, sur le poste clé de gardien de but qu’il regardera de près, chez les jeunes.
Olivier Laurent, c’est un peu le type de joueurs que les amateurs régionaux ont l’impression de voir sur les terrains seniors depuis 20 ans. A 32 ans, il reste pourtant relativement jeune pour un gardien de but, poste où il a souvent mis, au gré de ses pélérinages, les observateurs de son côté. De Pontarlier en Alsace. Le garçon a pour lui l’expérience. Inévitablement. On n’enchaîne pas, tout à fait par hasard, huit saisons en CFA 2 et trois en CFA. « Sans me lancer des fleurs, le premier but de mon arrivée se situe là : apporter mon vécu ».
Son arrivée au Besançon Football est bien réfléchie, bien qu’elle ne soit pas, de loin et il l’a bien intégré, la plus simple. Dans un club où la concurrence sera rude à ce poste, il a tenu à relever le défi, alors même que Pontarlier et le Racing lui avaient tendu la perche. Les liens avec le vice-président Carl Frascaro (« ce qu’il a fait, malgré les critiques, est beau, depuis la Promotion de Ligue. S’arrêter là, pour une ville comme Besançon, serait dommage ») et le dirigeant Alain Lamy ont sans doute pesé. « Revenir à Besançon m’intéressait. C’est, quelque part, l’occasion de boucler la boucle. J’ai débuté au bon niveau au BRC, en 17 ans Nationaux, cela fait 13 ans que je vis du foot ; j’espère que je finirai au Besançon Foot ».
« J’ai la niaque »
Certain, son ancrage local se matérialisera dès cet été, avec un mariage en vue. Posé, le joueur est pourtant loin d’arriver en pré-retraite. « J’ai la niaque. Ici, tout est réuni en plus. L’union servira, on a toujours à apprendre de l’autre. Une fois les bonnes personnes aux bonnes places, c’est sûr que cela va avancer ». Et sur le terrain ? Olivier Laurent sera là pour bonifier l’ensemble. « Dans ma tête, c’est simple, ça ne peut qu’être bénéfique. Soit je pousse les autres gardiens à être meilleurs, et ce sera bien pour l’équipe, soit, si le staff le décide, j’irai au casse-pipe, et j’assumerai ».
Dans son esprit, la concurrence sera saine. « Je suis un compétiteur et je le sais, mais ce n’est pas non plus comme si j’avais 20 ans et que j’espérais encore jouer en pro ». Dans cette même optique de voir les meilleurs évoluer, Olivier Laurent aura un autre rôle clé au sein du club. Comme il l’avait fait en Alsace, il créera son académie, pour les jeunes gardiens. « Ce sera pour tous nos licenciés dans un premier temps, et dans un second, pour les gardiens des autres clubs, contre cotisation ». Ces jeunes pousses, « souvent mal pris en charge dans les catégories jeunes », auront la chance d’avoir un coach de choix. « Le but étant d’en amener un maximum en centre de formation et aussi de tisser des liens pour le club ». Pas de doute, Olivier Laurent a les idées bien arrêtées.
Maxime Chevrier
Photo M.C.