Posté le 30/06/2017
Lafrance veut redresser
la barre
Il pensait même arrêter le foot après une dernière saison qui lui a retiré le plaisir qu’il avait, depuis gamin. A 23 ans, cela aurait très certainement été un gâchis pour le Sochalien de formation. Son potentiel certain pourrait retrouver son éclat dans un nouveau projet qui lui fait envie.
Des jours d’hésitation, de réflexion. La bascule plus qu’évoquée. Tout arrêter pour se consacrer à son univers professionnel. La chose s’entend aisément quand on arrive à sa quatrième année en STAPS. En option « entraînement et optimisation de la performance sportive », Guillaume Lafrance, du genre à savoir où il veut aller, n’est plus très loin de toucher au but. Il le tutoiera même, cette saison au Besançon Football, en prenant en charge la préparation physique des jeunes du club (U19 et U17) et en intervenant également avec les seniors.
Car le livre ne se refermera pas de sitôt. Joueur de foot, Guillaume le restera. Il en convient le premier : cela aurait été un gâchis. « Beaucoup me l’ont dit » digère l’intéressé, qui revient sur cette lassitude ressentie : « Depuis que j’ai quitté le FC Sochaux, je pensais retrouver ce plaisir, en amateur, au Racing Besançon. Mais ça n’a pas été le cas, surtout avec cette dernière saison qui a été compliquée. Dans ma tête, c’était devenu clair, je ne voulais plus me perturber avec le foot ».
« Genet, c’est ce coach dont j’avais besoin »
Tous ceux qui l’ont côtoyé savent pourtant que le garçon n’est pas du genre à tricher. Avant d’arriver à Besançon, un mot, dans la bouche de son formateur à Sochaux, avait interloqué. « C’est un soldat, il jouera » avait confié Eric Hély, pas franchement inculte en la matière. Ce sang, ce tempérament que goûte particulièrement Hervé Genet, on l’avait par exemple retrouvé chez le latéral droit de l’époque, un soir de derby Racing - BFC (1-2), en septembre 2015. Le coach bisontin avait, depuis, gardé un œil sur le protégé de Michaël Isabey.
C’est d’ailleurs ce dernier, début 2015 à Gueugnon, qui fait le choix de placer le joueur en milieu récupérateur. « J’avais occupé ce poste chez les jeunes à Sochaux, avant la CFA. Ça s’est super bien passé et j’ai ensuite uniquement joué en 6 la saison suivante ». Celle-ci (2015/16) sera accomplie : « J’ai marqué huit buts, toutes compétitions confondues, je me sentais décisif, ce que j’aime être ». Cette adrénaline dont il parle est son principal carburant. Il en a besoin pour se dépasser. Pas tricheur, Guillaume en gardait simplement sous le pied, à force de ne plus être mis en difficulté. Humain.
Le changement de cap lui a donné ce coup de fouet salvateur. « Pas mal de clubs de la région se sont manifestés » retrace-t-il, en ayant notamment un regard bienveillant sur Baume-les-Dames (« qui me proposait quelque chose de super-intéressant aussi »). Mais le Besançon Football l’a franchement tenté. « Déjà, il me manquait un coach comme Genet. Ça a beaucoup joué. C’est ce dont j’avais besoin, un peu comme à Sochaux. Là, ça donne envie de se défoncer aux entraînements ». Pas de doute, Guillaume Lafrance a faim. Pas de doute, il le montrera. « Avec la fusion, le BF devient impressionnant. Déjà l’année dernière, le BFC avait un groupe de qualité, largement au-dessus du Racing individuellement. C’est peut-être collectivement que ça a péché, mais avec les joueurs cadres, il y a de vraies bonnes choses à faire ». Dans le vestiaire, l’équipe en trouvera un nouveau.
Maxime Chevrier