Par Maxime Chevrier

Besançon n’est pas encore tout à fait Barcelone. A défaut de faire la Une des quotidiens, son football parvient, malgré lui, à déclencher quelques sourires. Il fallait d’ailleurs probablement le prendre ainsi, quand ce qui est un sympathique derby local, s’est affiché, ici ou là, tel un « Classico ». En cinquième division nationale, seulement pour la seconde saison, et alors qu’on doit bien se demander aux quatre coins de l’hexagone, à défaut de s’en foutre royalement, ce que peuvent bien faire deux clubs municipaux côte à côte : l’exagération est si légère.
Surtout, et malgré ce parfait comportement des deux équipes, il est à souhaiter que le caractère littéral d’un Clas(s)ico  ne se vérifie pas pendant des années. Besançon n’est pas Barcelone, mais rien ne lui interdit de viser mieux que ces soirées à Léo-Lagrange. En semaine, partie du public avait d’ailleurs préféré rester au chaud, devant le haut niveau. Les plus fidèles, eux, ont encouragé. Pour la gagne. Celle qui aurait démenti ce résultat nul assez attendu. Encore un en avril, et les deux compères pourraient presque imaginer se laisser gagner une fois chacun, si une saison analogue s’enchaîne. Ça rapporterait davantage et ça aurait le mérite d’être moins classique.


La tribune Honneur de Léo-Lagrange a été honorablement garnie pour un match en semaine en CFA 2. Il faut pour l'instant s'en contenter. Photo Loïc Petitjean