On n’ira pas jusqu’à dire que ce sont les « Trois Fantastiques » de l’équipe, mais il est indéniable que ce sont trois joueurs qui comptent au sein de l’effectif du Racing. Période de l’année oblige, l’état du terrain a eu son influence sur la rencontre, comme le souligne Victor Pillot : « C’est vrai que le terrain était difficile pour pratiquer du beau jeu. » Il est rejoint en cela par ses coéquipiers, Joris Adjakly et Robin Girod qui l’ont trouvé également « gras et difficile ». Il est vrai que les Racingmen avaient en outre disputé leur dernière rencontre de championnat à domicile sur synthétique, et que « les sensations changent » selon le type de surface, comme le fait remarquer judicieusement Jorys Adjakly. Néanmoins, tous se réjouissent que les deux équipes aient pu réussir à s’adapter et à rendre une copie honnête pour les spectateurs : « On a un peu été obligés de balancer mais je trouve que les joueurs ont eu du mérite ce soir (mercredi) en essayant de produire du jeu dans ces conditions » confie ainsi Robin Girod, lequel devra passer par la case opération en fin de saison (pubalgie).

Autre motif de satisfaction du soir, qui fait là aussi l’unanimité : « l’excellent état d’esprit » (pour reprendre les mots de Robin Girod) dans lequel s’est déroulé la rencontre, a fortiori dans un contexte où les points sont devenus une denrée précieuse. Ce que confirme Victor Pillot : « Il y avait de l’engagement dans les duels mais tous les contacts sont restés très corrects. Personne n’a donné de mauvais coups. » Aucun joueur n’a en effet été averti pendant la rencontre, ce qui est assez rare pour être souligné.

Et ce match de tous les dangers accouche finalement d’un résultat nul « logique » selon Jorys Adjakly qui développe son idée : « On fait une bonne première mi-temps mais en deuxième période, le BFC nous a dominés. J’ai eu l’impression qu’on manquait un peu de rythme par rapport à eux. » Victor Pillot confirme et ajoute un brin déçu : « Oui, le match était équilibré mais j’en ressors un peu frustré car on a ouvert le score et on pensait gagner. C’est dommage. » Son coéquipier Robin Girod pense, lui, déjà à la suite : « On a besoin de continuer à prendre de points, la saison est encore longue… » Mais c’est Victor Pillot qui a le dernier mot et qui conclut, toujours dans une optique « fair-play » bienvenue : « Que ce soit le BFC ou le Racing, que le meilleur gagne la prochaine fois ! » Car effectivement, il n’est pas le seul à penser au match « retour » où ce sera au tour du BFC de recevoir.

Recueilli par Benjamin Gonnot

Victor Pillot et Jorys Adjakly ont eu un sérieux client à s’occuper avec Mathieu Gégout. Photo Loïc Petitjean