Posté le 11/12/2016
Humeur Suspendu au bonheur
Par Maxime Chevrier
Il y a comme un acte de cruauté. Tel l’enfant que vous privez de dessert après qu’il a confectionné le gâteau des premiers grammes de sucre jusqu’au couteau testeur de bonne cuisson. Regarder la récompense filer sous ses yeux, comme ça, a un côté masochiste. Il est tellement symbolique d’une première partie de saison à la poisse collante, et donc pas encore envolée, après le match libérateur de Coupe de France.
Cette Coupe de France, Ludovic Golliard la suivra des tribunes, début janvier, pour ce qui devait être, lui le fidèle soldat de Hervé Genet, la signature d’un retour réussi dans sa ville de cœur. Son absence contre Nancy pèsera, c’est sûr, comme l’immense boule au ventre ressentie ce samedi soir. Vaillant, le joueur a pourtant gardé la face. « Avec le résultat à la mi-temps, je me disais qu’il y aurait au moins la victoire collective et que ce gros match, que j’ai déjà vécu par le passé, profiterait aux jeunes ». Classe, mais néanmoins lucide. Comme à Ornans (c’était encore plus sévère), le joueur a reçu un avertissement sur sa première faute. L’analyse posthume est toujours plus simple tant une rencontre ne s’appréhende pas dans ses premiers instants. Jeune, l’arbitre répréhensif pensa certainement qu’elle pencherait du côté viril. Alors qu’elle resta toujours correcte. Correcte, mais finalement si cruelle pour Golliard et les Bisontins.