Posté le 04/12/2016
Humeur Fantasme
Par Maxime Chevrier
Qu’est-ce qu’on s’ennuierait, sans le BFC ! C’est vrai. De quoi finiraient par parler ces quelques amis bien intentionnés ? Le petit club pourrait après tout s’excuser d’être là. Lui, sans la moindre référence nationale passée, porté depuis 18 mois par quelques hommes du sérail, n’a fait qu’étayer une vérité : la nature a horreur du vide. Et en la matière, le sport bisontin en connaît un rayon. Quelque part, et on en a bien conscience, ce sera presque une anomalie que ce BFC-là représente demain à lui seul Besançon et sa région, aux yeux de la France du foot. La réflexion se suffit à elle-même. Surenchérir dans une polémique de bacs à sable reviendrait à condamner exactement le reproche effectué.
Alors le BFC, assimilé parfois à un caillou dans la chaussure, avance. Et peut savourer, pour une fois, un entier bonheur mérité. Samedi soir, il a fait rejaillir, dans la bouche de Hervé Genet et Carl Frascaro, une colère enfuie. Humaine. Ceux-là, et leurs joueurs aussi visiblement, se sont nourris, renforcés de ces quelques diatribes pathétiques, quand elles n’étaient pas mensongères. Fantasmer autant ne confine pas seulement à l’aveuglement. Cela donne, à l’objet des désirs, un côté puissant. Parce qu’il ne laisse pas indifférent, le BFC vit, entend continuer à progresser, comme le souhaite à n’en pas douter cet ancien (pardon, éphémère) vice-président du Racing qui prit dernièrement sa plume (sic) pour se plaindre d’un traitement médiatique a priori trop favorable au BFC. Mieux vaut être indulgent. Les complexes existentiels ne sont pas faciles à vivre.