Posté le 09/10/2016
Humeur Quel exploit !
Par Maxime Chevrier
Chasseur de tête. Après Ornans, voilà le BFC qui se paie le scalp de Jura Sud, avec le toupet d’être allé dicter sa loi sur le terrain du pensionnaire de CFA. Plutôt du genre à faire le ménage, les Bisontins, transcendés par cette Coupe de France, ne doivent décidément leur réussite qu’à eux-mêmes. Ce bonheur mérité est un corolaire symbolique, quasi-existentiel, pour un club qui n’a certainement pas conscience de la prouesse qu’il réalise.
Parce qu’il porte la marque de Besançon, certains auraient tendance à penser que ce club devrait avancer plus vite. Comme s’il avait connu, avant, un faste dont plus personne ne peut par ailleurs décemment se targuer, dans la capitale franc-comtoise. Ce club-là, à l’immense marge de progression devant lui, a juste été métamorphosé par l’arrivée de Hervé Genet, depuis près de deux ans et demi. Unique en son genre, le coach charismatique a fédéré, mis sa patte sur un groupe qui validait son maintien en CFA 2 après une accession invraisemblable, vu l’effectif de départ. Au début, c’était un peu un miracle permanent. Voir ce jeune club exister, être crédible est aujourd’hui devenu la plus belle des récompenses pour le duo Carl Frascaro/Jean-Pierre Daga. On a fait comprendre à ces hommes-là que rien ne leur serait donné ? Ils en ont tous tiré une incroyable force. Elle se ressent désormais dans un vestiaire habité, que les nouveaux venus ont tellement bien intégré. « Le BFC », comme hurle désormais le patron M’Boa ? Ces trois initiales résonnent de plus en plus. Certainement parce qu’à Besançon, les amoureux du football, séduits par un projet portés par des hommes de coeur et du football, n’avaient plus vu un exploit de leurs couleurs, à l’extérieur en Coupe de France, depuis une éternité. C’était il y a 16 ans, quand le BRC de Sylvain Matrisciano était allé effacer la division d’écart chez les professionnels de Gueugnon (tirs au but).