Par Maxime Chevrier

Il a l’insouciance de sa jeunesse, ce Besançon Foot, qui n’existait même pas, à une période pas si lointaine, où il n’y avait pas à aller chercher plus loin qu’au BRC, pour trouver la seule et unique référence du foot bisontin. A son immaturité parfois prononcée, naturelle avec si peu de vécu, répond pourtant, de plus en plus, une vraie dimension de respect, aux yeux de tout un environnement local.
Pour ce retour attendu dans un stade Léo-Lagrange à qui il ne reste plus guère que ces derbys bisonto-bisontin, pour se garnir un peu, le Besançon Foot s’est un peu plus légitimé encore, ce samedi soir, devant tous les amoureux du ballon rond, rejoints dans les travées par celles et ceux qui battront campagne, pour obtenir une autre suprématie au printemps, du côté de l’Hôtel de ville. Dans cette trajectoire ascendante d’un Besançon Foot, 4^e en National 3 la saison dernière et actuel 3^e à la trêve, il y a cette constance dans les derbys qu’il n’a, à une seule exception près (2017), jamais ratés. Un entier paradoxe depuis quatre ans, alors même que ce même Besançon Foot se dit chaque année que ce derby devrait être le dernier, avant un indispensable mariage de raison. La démonstration, qui aurait tellement pu s’éviter dès 2015, n’est pas vouée à s’éterniser. Car ce respect, que revendique toujours un peu plus, la croissante pléiade d’ex-Racingmen passés dans l’autre maison, permettrait au Besançon Foot de revendiquer, un jour, un niveau supérieur. Celui dont la capitale franc-comtoise est en droit d’attendre. Et pas dans quatre nouvelles saisons, faites de contre-productives luttes fratricides.