Après une éprouvante série de tirs au but contre Pontarlier, le Besançon Foot peut savourer sa qualification pour le prochain tour de la Coupe de France (0-0, 5-4 aux tab). « L’aventure continue » annoncent tout sourires et même rigolards, les artificiers offensifs bisontins, Madjid Mebrak et Rafaël Dias. D’autant plus que cette qualification, ils sont allés « la chercher » alors que tout avait mal commencé, avec l’expulsion un peu bête de Dirand, en début de rencontre. Alors, ils « savourent », ce qui est bien normal. « Ce fait de match ne nous a pas découragés, au contraire cela a permis à l’équipe de se ressouder. » tempère Madjid Mebrak, « du coup c’était un peu un mal pour un bien, et on a su bien gérer la suite des événements. » Rafaël Dias est bien d’accord, lui qui reconnaît que le Besançon Foot « est revenu fort en deuxième période, avec des vraies intentions offensives » et que cette stratégie s’est avérée payante pour « une victoire qui n’est pas volée ».

En outre, les deux joueurs ont disputé le match avec, bien en tête, les mots du président Frascaro, venu même battre le rappel à la mi-temps, et qui, on le sait, est très attaché à cette compétition. « On voulait vraiment passer ce tour, cela nous tenait à cœur, mais on a aussi fait ce qu’il fallait pour satisfaire notre président qui avait bien insisté sur l’importance de ce match. » Autre satisfaction, le Besançon Foot « n’a jamais douté » selon Madjid Mebrak qui remarque aussi que « Pontarlier n’a pas eu tant d’occasions que cela » dans un match assez heurté, « avec beaucoup de cartons distribués » et où il a fallu « répondre présent au niveau physique. » Pour l’ailier bisontin, l’équipe sort donc « renforcée » et a pu éprouver la réelle « solidarité » qui existe au sein de son effectif.

L’essentiel est donc acquis avec la qualification et Rafaël Dias adopte brièvement le ton de la confidence. « Je savais que ça allait le faire, comme une sorte de présentiment. Même après avoir raté mon tir au but, le premier de l’équipe, dans un moment crucial. Je savais que je pouvais compter sur mes partenaires. Pour passer, on y a mis du cœur, beaucoup de cœur… » Et des tripes serait-on tenté d’ajouter, dans un contexte, celui de la Coupe de France, si spécial et propice à tous types de scénarios. « C’est ce qui fait tout son charme » sourit finalement le milieu offensif bisontin, qui n’oublie pas pour autant le championnat, véritable pain quotidien du footballeur. « On va recevoir Gueugnon, le leader, en étant un peu diminués avec les suspensions (Ndlr : Pillot et Dirand), mais on va faire le taf car on a l’effectif qu’il faut, en qualité et en quantité. On a des joueurs qui veulent du temps de jeu, ça sera l’occasion pour eux de se montrer en se saisissant de cette opportunité. »

Propos recueillis par Benjamin Gonnot