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Posté le 01/09/2018

La réserve peut être frustrée



Battue (2-1) à Ornans, après avoir évolué à dix depuis la 9e minute, puis à neuf en fin de rencontre, les Bisontins, pas gâtés par l’arbitrage, avaient trouvé les ressources pour revenir à la marque. Derrière l’amertume, se cachent sans doute de belles promesses.



Que peut-on vraiment leur reprocher ? Peut-être de n’avoir pas su marquer ce but, à la 8e minute. Côté gauche, Saber, très bon d’entrée à l’instar d’un Besançon Foot plus fin, déboulait pour délivrer un centre aux petits oignons. D’une tête piquée, au second poteau, Osse était finalement contré. Sur le contre ou presque, l’entière physionomie du match allait basculer.

Prise naïvement dans son dos, l’arrière-garde bisontine voyait Maisières filer. Ontani sortait à sa rencontre, le mettait en échec. De la tribune, l’arrêt semblait avoir été effectué à l’extrême limite de sa surface. « J’ai les deux pieds bien dedans, même les joueurs d’Ornans l’ont dit ». Pour sa première officielle sous les couleurs du Besançon Foot, Thibault Ontani voyait rouge, pour la première fois aussi de sa jeune carrière. (mal ?) Aiguillé par l’un de ses assistants, M. Lanoix désignait le coup franc. Soit une prochaine triple peine, à l’heure où les doubles, sur action de penalty, tendent à être bannies. Expulsion du gardien, remplacé par Roy, joueur de champ, lunette opposée trouvée, dans la foulée, par le capitaine ornanais Ragot, ça faisait un peu beaucoup, déjà… (1-0, 11e).
 

Se servir de cette frustration


Sonnés, les « Bleus » n'étaient pas loin d’être KO debout. Ragot, encore sur coup franc (plein axe aux 16 mètres, 17e), mais aussi, auparavant, Chevassu, en chevauchée côté gauche, frôlaient le coup de grâce. Très bon dans son coaching, Bouhi s’époumonait, sur son banc, pour maintenir les siens à flot. Les deux lignes de quatre devenaient, au fil des minutes, plus consistantes et, pour avoir laissé passer l’orage, le Besançon Foot s’était mis à reprendre espoir. Mieux, il allait comprendre que, même à dix, la maîtrise était de son côté.

Etevenon, qui avait sauvé les siens d’une claquette, sur un coup franc de Dussouilley (23e), devait s’incliner quand Saber, lancé à la limite ( ?) du hors-jeu, devançait sa sortie avant de trouver la lucidité de proprement finir le travail (1-1, 30e). Le répit était pourtant de courte durée. M. Lanoix, que l’on a connu bien plus inspiré, se laissait abuser par Bouhila, sans doute l’Ornanais le plus consistant, vendredi soir. Imaginaire, le penalty, qui faisait carrément sourire l'ex-Bisontin après coup, était, comme un symbole, arrêté par Roy, sur la frappe de Ragot (40e).

Par son scénario, ses faits de jeu, la rencontre atteignait une belle intensité, en même temps qu’elle restait très indécise. Le sang neuf incorporé, dans les rangs bisontins, faisait du bien. Hennoun, sur une interception de Belhadj, n’avait, cela dit, pas l’efficacité salvatrice, face à Etevenon. Ce réalisme était pour Guillaume. D’une demi-volée limpide, le milieu de terrain ornanais clouait le Besançon Foot (2-1), dans la dernière partie du match. Dur, pour des Bleus qui, comme s’ils n’avaient pas été assez pénalisés, se retrouvaient à neuf, pour un carton blanc (puis jaune pour Adjoudj), que la bienséance n’imposait pas, franchement… Touché, mais pas coulé, Nabil Bouhi se disait « fier de ses joueurs ». Il pouvait l’être. A eux de transformer cette frustration en rage de vaincre, dimanche prochain. Ce sera en plus dans un derby excitant, devant le Racing.

A Ornans, Maxime Chevrier






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